Posted By Docteur Arnault Pfersdorff on 15 janvier 2017 |
- la rougeole: elle est due à un virus. Cela peut commencer par une rhino bronchite, qui se poursuit avec une éruption cutanée; le malade s’affaiblit et un malade sur 6 peut montrer des complications (pneumonie, atteinte du cerveau). Il n’y a pas de traitement contre ces maladies. Seul le vaccin permet de s’en protéger; il est fait en général à l’âge de 12 mois, avec un rappel un an après. Il est bien toléré.
- les oreillons: c’est aussi un virus.La maladie se traduit par un gonflement des glandes salivaires qui deviennent douloureuses. Elle est souvent bénigne, mais malheureusement des cas de méningites peuvent exister. De surdité aussi . Mais également une atteinte des testicules (orchite) qui peut provoquer une stérilité. Le vaccin est vivement recommandé à 12 mois, avec un rappel un an plus tard. Il est bien toléré.
- la rubéole: elle peut passer inaperçue, c’est ce qui en fait la gravité, surtout pour une femme enceinte. Son foetus sera alors atteint de malformations graves (cardiaques, surdité, cécité, cérébrales). Autant dire qu’il ne faut pas hésiter à se faire vacciner. Cependant, une femme qui a contracté la maladie reste immunisée.
- le vaccin contre certains papillomavirus: ils sont pour certains responsables du cancer du col de l’utérus. Deux vaccins existent sur le marché (Gardasil et Cervarix). Ces virus se transmettent lors des relations sexuelles. Les vaccins protègent contre 70% des HPV responsables de ce cancer. La protection vient en complément du suivi par frottis de toutes les femmes à partir de l’âge de 25 ans, à renouveler un an plus tard, puis tous les 2 ou 3 ans. C’est un vaccin qui peut avoir des effets indésirables passagers de type douleur, vertiges, fièvre. Très exceptionnellement des syncopes, des douleurs articulaires. Naturellement, le rapport-bénéfice risque est en faveur de ce vaccin qui permet de réduire le nombre de cancers du col de l’utérus. Des études réactualisées ne montrent pas d’augmentation des maladies auto-immunes dans la population vaccinée par rapport à la population non vaccinée. C’est un vaccin vivement recommandé chez les jeunes filles avant leurs premières relations sexuelles, donc avant toute contamination. En France, nous vaccinons entre 11 et 14 ans, ce qui permet d’avoir une meilleure observance. Au-delà de 14 ans, il faudra 3 injections au lieu de 2.
- le vaccin contre le rota virus qui est responsable de gastro-entérite, qui peuvent être parfois graves chez un nourrisson avec risque de déshydratation: il est administré par voie orale (il se boit) dans les premiers mois de vie pour être efficace. Il a son efficacité, mais de rares cas d’invagination intestinale aiguë rendent son emploi mesuré.
- le méningocoque C: comme son nom l’indique, il est responsable de méningite. 5 à 10% de la population est porteuse de ce germe dans son nez ou sa gorge sans être malade. Donc grande prudence. Le vaccin protège bien et sera fait à l’âge de 12 mois. Il est bien toléré.
- la varicelle: elle est conseillée lorsque votre enfant n’a pas fait de varicelle alors qu’il atteint l’âge de l’adolescence. Pour lui éviter une forme adulte qui peut être sérieuse.
- la grippe: il s’agit d’un virus et tout le monde sait désormais qu’il mute et n’est pas le même d’une année sur l’autre. Il est vivement recommandé aux enfants à risques: asthmatiques, anciens grands prématurés, enfants porteurs de la mucoviscidose, enfants ayant une fragilité immunitaire. Il est bien toléré. Aucune étude sérieuse ne montre de lien avec la possible apparition de syndrome de Guillain-Barré.
- la tuberculose: le vaccin n’étant plus très efficace, il n’est plus obligatoire en France. Sauf pour les populations de migrants, les personnes demeurant dans certaines zones de l’Île de France, en Guyane et à Mayotte.
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