J’insiste sur le mot « vraies », (si vous êtes une maman avec l’option enfant en bas âge, vous devez comprendre pourquoi) !
Car, il faut le dire : oui, nous aimons nos loulous mais il n’est pas toujours facile d’avoir une parenthèse « vacances réelles » dans un congé incluant 1, 2, 3 (et plus si affinités) enfants à surveiller et avec qui jouer.
Vous avez donc opté pour la piscine avec P’tit Loup et P’tite Cerise. Déjà, vous pensiez être tranquille au bord de ce point d’eau, à siroter un diabolo-grenadine pendant que vos deux bambins pataugeraient tranquillement dans le petit bain, équipés des dernières bouées high-tech. Vous êtes juste à côté d’eux évidemment mais vous nourrissez l’espoir d’obtenir 5 minutes de répit pour pouvoir boire tranquillement votre boisson. Une sorte de parenthèse acoustique où les cris seraient suspendus pendant quelques secondes…
Ne rêvez pas.
Il y a deux enfants qui hurlent et que l’on entend à l’autre bout de la piscine… Petite devinette ? À qui sont ces deux charmants bambins qui se crêpent le chignon au bon milieu de la pataugeoire sans raison évidente à première vue ? (Petite veinarde !)
À seconde vue, vous obtenez des explications plus au moins plausibles avec, en tête de liste :
- P’tit Loup : « – mais mamaaaan, l’eau est froide, j’arrive pas à nager, c’est pas comme dans la baignoire à la maison ! ».
- P’tite Cerise : – mamaaaaaaaan, Pierre fait que de m’embêter ! Il veut me faire couler et puis il se moque de moiiiiiiiiii ! »
Obligée d’intervenir, vu que tous les regards désapprobateurs convergent vers vous et attendent la sanction afin que la piscine retrouve son calme habituel.
Votre cerveau, bercé par la douceur du diabolo grenadine que vous vous êtes octroyé, met quelques instants à réagir, anesthésié par le bien-être qu’il vient de connaître. 50 secondes de répit, une mini-parenthèse, c’est un début.
Le problème réglé, vous vous posez sur votre transat, soufflant comme un phoque, prête à faire votre grille de sudoku, tout en étant confortablement installée avec vue directe sur la pataugeoire, à moins d’un mètre. Vous avez à peine eu le temps d’inscrire le « 1 » dans la case appropriée de votre grille que la valse des cris reprend de plus belle et ce, toujours pour des raisons douteuses.
Qui commence doucement à sentir la moutarde lui monter au nez ? Oui, vous la maman poule pour qui « congés » riment avec « suractivité », « speeder » et « grossièretés ».
Il faut l’avouer : vous avez craqué. 10 minutes de piscine et les grands mots sont déjà lâchés. Les têtes indignées des autres mamans convergent de nouveau du côté de votre transat, sur lequel vous vous rapetissez instantanément, histoire de disparaître au maximum.
Au fond de vous, vous le savez : on vient de vous décerner mentalement la palme de la mère la plus indigne de la piscine, une récompense dont vous vous seriez bien passée.
La honte.
Vous faites profil bas, allez rejoindre vos bambins dans la pataugeoire et vive les vacances, hein ?
Allez, dans quelques années, vous pourrez (vraiment) en profiter sereinement. Mais pour l’instant, avec des enfants encore jeunes, le sudoku et le sirotage de boissons restent un luxe autour d’une piscine !