L’autonomie, vaste sujet… et pourtant tellement important ! Quel parent ne rêve pas d’aider son enfant à acquérir chaque jour un peu plus d’autonomie ?
Cela joue un rôle essentiel dans l’éducation que nous donnons à nos enfants et il ne faut pas attendre que cela vienne tout seul ! Nos tout petits apprennent beaucoup en nous observant, mais notre rôle est aussi de les observer afin de leur fournir les outils et l’accompagnement nécessaire lorsqu’ils ont l’envie de faire un pas en avant.
La motricité libre
Contrairement à ce que l’on peut penser parfois, l’autonomie ne commence pas seulement à se développer quand l’enfant grandit et commence à marcher/parler/coopérer. Non, on peut mettre des choses en place très tôt. Chez le bébé, les débuts de l’autonomie vont se traduire par la motricité et les acquisitions qui lui sont liées. Il est très important et très valorisant pour le tout petit d’apprendre à se retourner, s’assoir, se mettre debout SEUL. Pour cela, il lui faut en revanche un environnement sécurisant et que nous mettions toute notre confiance en ses capacités propres.
Pour y parvenir, rien de tel que d’appliquer les principes de la motricité libre :
1) Toujours poser le bébé sur le dos : cela lui permet de développer ses capacités d’observation de ce qui l’entoure et de trouver par lui-même comment atteindre ses objectifs (attraper un jouet, se retourner, se déplacer…).
2) Ne pas assoir l’enfant : s’il n’a pas acquis le passage à la position assise par lui-même, il se retrouvera dans une situation qui l’empêchera de se mouvoir à loisir et souvent il ne parviendra pas à sortir seul de la position assise, ou en tout cas pas aisément.
3) On peut parfaitement se passer de parc, il suffit de sécuriser l’espace où le tout petit pourra évoluer. Cela lui permet d’avoir un champ de motricité plus large, sa curiosité le poussera à l’exploration, à la découverte et donc au développement de ses capacités motrices.
4) Mettre des jouets et objets divers (non dangereux bien sûr!) à sa hauteur, pour l’encourager à aller les découvrir.
5) Ne pas utiliser de youpala qui, certes, met l’enfant dans une position debout et dans un mouvement, mais entrave souvent l’acquisition naturelle de la marche. Il est aussi déconseillé de « faire marcher » son bébé en le tenant par les mains, il pourrait devenir moins confiant et mettre plus de temps à oser « se lancer » seul par la suite.
Ce ne sont que des exemples, mais je vous encourage vivement à regarder le schéma d’Emmi Pikler qui est très parlant.
Et plus il grandit, plus les champs d’exploration de l’autonomie s’élargissent !