Mais où sont passés les pédiatres ??
Comment explique-t-on que la France, qui connaît un réel baby boom depuis plusieurs années, se trouve confrontée à un manque cruel de pédiatres ? Les médecins tirent la sonnette d’alarme et s’inquiètent de savoir qui va soigner nos enfants et dans quelles conditions…
Cette pénurie de pédiatres n’est pas récente et a pour principale cause le fameux numerus clausus (nombre d’étudiants admis dans le cursus de pédiatrie chaque année), qui augmente trop faiblement et ne parvient pas à compenser les départ à la retraite.
Il semblerait également que ce ne soit pas une profession particulièrement tendance, puisque le choix des jeunes diplômés s’oriente plus vers des spécialités telles que la cardiologie ou l’endocrinologie, exercées dans des centres hospitaliers universitaires plutôt que dans les hôpitaux généraux, les maternités ou les cabinets.
Enfin, la féminisation de la profession n’arrange malheureusement pas les choses : le métier de pédiatre est souvent exercée à temps partiel, par des femmes elles-mêmes mamans, ce qui a pour conséquence la diminution de l’offre de soin.
Inutile de préciser que cette pénurie est encore plus criante dans les campagnes que dans les villes : 85 % des pédiatres exercent dans des agglomérations de plus de 50 000 habitants… Il existe donc de véritables déserts pédiatriques dans nos provinces.
Faut-il envisager de faire suivre nos bébés par des généralistes et quelles en sont les conséquences ? De nombreuses françaises ont déjà fait ce choix et ne s’en portent pas plus mal… Mais n’oublions pas, qu’un bébé n’est pas un adulte miniature et que le cursus universitaire du pédiatre est plus pointu que celui du généraliste et comprend notamment de nombreuses expériences de soins sur les nouveaux nés…