Alors, bien sûr, la discussion… c’est plus simple avec des enfants qui ont la parole. Mais il existe plusieurs outils que l’on peut utiliser dès le plus jeune age des enfants.
1.Arrêter l’action avec un « STOP » plutôt qu’un « NON ». Stopper le geste avec fermeté mais sans violence si besoin (si l’enfant s’apprête à taper ou jeter par exemple). Le « stop » amène l’enfant à suspendre son action, il est souvent plus efficace qu’un « non », qui est perçu d’avantage comme de la répression par l’enfant.
2. Expliquer à l’enfant avec des consignes positives. Le cerveau de l’enfant a du mal à comprendre la négation (« ne…pas »). D’où l’importance de ce que je vous disais plus haut… par exemple : « Il est interdit de taper mais tu peux faire un câlin, une caresse, des chatouilles… ».
3. Énoncer des consignes courtes et claires. Un « Chaussures dans l’entrée! » est souvent plus efficace qu’un « Range tes chaussures dans l’entrée. »… véridique !
4. Toujours rester à l’écoute de son enfant, même dans l’opposition, même si on n’a pas envie d’entendre ce qu’il nous dit. On peut parfaitement entendre les sentiments, émotions de son enfant, sans pour autant lui céder ce qu’il souhaite. Je peux parfaitement entendre que mon enfant aurait voulu jouer plus longtemps à la tablette, sans pour autant le laisser jouer d’avantage. Et bien souvent un simple : « Oui je vois que tu aurais aimé jouer plus longtemps » suffit à désamorcer le conflit, surtout avec les plus jeunes. Il est quasi certain qu’avec un ado… une négociation suivra !
5. Chercher la coopération plutôt que l’obéissance. Je pense qu’aucun parent ne souhaite que son enfant devienne un adulte qui obéit bêtement aux ordres qu’on lui donne. Et c’est pourtant ce qu’on exige des enfants dans nos modèles éducatifs « classiques ». Bien sûr, au quotidien il est plus facile de gérer un enfant qui obéit sans rien dire, qu’un enfant qui discute sans cesse les règles… Mais, dans le 2e cas, l’enfant aiguise aussi son esprit critique, et c’est précieux. Laissons-lui le droit à la parole !… Attention, je n’entends pas par là d’en faire celui qui décide de tout… non, juste le laisser exprimer son avis, l’entendre et le prendre en considération, tout en restant ferme sur les règles. Beau challenge non ?
Pour obtenir la coopération, il faut souvent faire preuve d’imagination. Votre enfant se tient mal à table ? C’est important pour vous qu’il reste tranquille et assis durant le repas ? Il se peut qu’il s’ennuie, et que si vous lui donnez des responsabilités (servir l’eau par exemple), il commence à moins gesticuler. D’où l’importance du dialogue.
6. Afficher les règles principales de la maison, signées par chaque membre de la famille… un peu comme un engagement. Cela permet d’y revenir lorsqu’il y a un manquement à une règle. Cela peut s’appliquer autant aux règles de vie (mettre son linge dans le bac à sale) qu’aux limites non négociables (ne pas taper). Penser aux pictogrammes pour les jeunes enfants non lecteurs… ou encore aux photos! Faire des photos avec nos enfants lorsqu’ils font quelque chose de « bien » et les afficher ensuite (ex : mettre les assiettes dans le lave-vaisselle, faire un câlin à son frère…)
Tout cela est déjà dense ! Mais gardez à l’esprit qu’il est important d’avoir un cadre ferme et des limites définies.
Pour les mettre en place sans humilier son enfant, sans être constamment dans l’opposition, deux maîtres mots : écoute et dialogue. Bienveillance et fermeté ne sont pas incompatibles ! Bien au contraire, mais obtenons la coopération et non l’obéissance de nos enfants !
Quelques conseils de lecture :
- Parents Efficaces de Thomas Gordon
- Parents épanouis, enfants épanouis d’Adèles Faber et Elaine Mazlish