Quand on parle d’éducation bienveillante, non violente, pour beaucoup, c’est assimilé au laxisme.
Or, c’est tout sauf du laxisme. Les règles, le cadre sont nécessaires à l’enfant et à son développement, cela le rassure. Mais, lorsqu’on s’engage sur la voie de l’éducation bienveillante, on choisit juste d’autres manières d’instaurer ces limites, en respectant son enfant, en évitant de l’humilier, en coopérant avec lui, plutôt qu’en les lui imposant.
Pour être tout à fait honnête, cela n’a absolument rien de simple. Il faut, je pense, avoir quelques notions du développement de l’enfant et de la maturation de son cerveau pour parvenir à rester serein et prendre le recul nécessaire quand on est face à une situation compliquée.
La première chose que je vous dirais, c’est qu’avant 6 ans l’enfant est incapable d’intégrer les règles. Son cerveau n’est pas assez mature, il faut donc répéter… et répéter encore !
Cependant, il existe des outils pour nous aider à poser des limites de manière respectueuse, à allier fermeté et bienveillance.
La première chose à faire, qu’on ne pense pas toujours à faire, car on imagine que c’est évident… C’est de prendre le temps de définir le cadre familial. Oui, définir clairement quelles sont les règles de la maison, ce qu’on tolère, ce qu’on ne tolère pas, ce qui est négociable ou pas.
Pour cela, on peut s’aider d’un code couleur : vert, orange et rouge.
- En vert : ce qui est autorisé
- En orange : ce qui est toléré de manière exceptionnelle
- En rouge : ce qui est interdit
Un exemple : Chez moi, il est interdit de taper (cela concerne chaque membre de la famille, parents compris). En revanche, il est autorisé de faire des câlins, de se faire des chatouilles… Et il est toléré de manière exceptionnelle de regarder un dessin animé le soir.
Pourquoi c’est important de se « plier » à cet exercice ? Car cela aide vraiment à être clair lorsqu’on explique une règle à son enfant, et vous verrez que définir la règle « autorisée » qui va de paire avec l’interdit est très utile. Je vous en reparle par la suite.
L’idéal est que chaque parent fasse ce petit exercice. Nous n’avons pas les mêmes points de vue, et ce qu’on tolère ou pas diffère souvent, mais cela n’est pas grave, contrairement à ce qu’on pourrait penser. Il faut juste une certaine cohérence sur les gros interdits… après, il y aura toujours des choses qu’on peut faire avec maman et pas avec papa et inversement. C’est normal !
Il faut rester conscient que le cadre doit être souple tout de même. Les enfants évoluent, nous aussi. Ils grandissent et certaines règles changent, prennent plus ou moins d’importance. D’autres peuvent être discutées avec l’enfant. Car c’est une clé de plus : Faire participer nos enfants !
Lorsqu’il y a un conflit, une limite dépassée… et bien il est important d’en parler avec nos enfants afin de trouver une résolution qui pourrait convenir à tous. Je vous invite d’ailleurs à lire « Parents Efficaces » de Thomas Gordon. Sa méthode de résolution des conflits, sans perdant est vraiment intéressante. Il s’agit de trouver une solution qui convienne à tous, aucun ne doit faire de compromis.
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