C’est en 1982 que l’on découvre en France le terme de fécondation in vitro avec l’arrivée d’Amandine, le premier bébé « éprouvette ».
Aujourd’hui, des dizaines de milliers de couple ont recours à cette technique de procréation médicalement assistée.
Qu’est-ce que la fécondation in vitro ?
Il s’agit d’une technique médicale visant à créer une fécondation dans un milieu extérieur au corps humain. En effet, il arrive que la rencontre entre l’ovule et le spermatozoïde ne puisse pas s’opérer naturellement et qu’il faille intervenir médicalement pour la provoquer.
Le principe
Il va s’agir de stimuler les ovaires de Madame en mettant en place un traitement hormonal. De celui-ci vont découler plusieurs ovocytes. Le corps médical va ensuite les ponctionner pendant que les spermatozoïdes de Monsieur seront recueillis après masturbation.
La rencontre de ces acteurs de la fécondation se fait dans une éprouvette, d’où l’appellation « in vitro ». On espère ainsi favoriser la fécondation et parvenir à faire naître des embryons. Ceux-ci seront alors implantés dans la cavité utérine de Madame.
De nos jours, la majorité des FIV sont des ICSI, autrement dit des injections intra-cytoplasmiques de spermatozoïdes. Ce sont des variantes qui viennent pallier aux problèmes d’infertilités sévères masculines.
Elles prévoient notamment de prélever les spermatozoïdes à la source, directement dans les voies génitales de Monsieur. Une fois la procédure accomplie, le médecin injecte un spermatozoïde directement dans l’ovule pour être certain de l’issue et obtenir une fécondation.
La FIV en chiffres
Dans le cadre d’une FIV classique, on admet que les chances d’une grossesse sont de l’ordre de 24% et elles passent à 26% pour une FIV avec injection intra-cytoplasmique. Attention, plus l’âge des parents augmente, plus les chances s’amenuisent. Après 40 ans, le taux de réussite tombe à moins de 10%.
Note : la sécurité sociale prend totalement en charge jusqu’à 4 tentatives de FIV (classiques ou de type ICSI). Cela représente environ 3500 € / FIV et peut être couvert jusqu’aux 42 ans révolus de Madame.
À quel moment doit-on envisager une fécondation in vitro ?
On ne propose pas une FIV au bout de quelques mois d’essais infructueux. On compte en moyenne deux ans avant de commencer à y penser. Avant d’y avoir recours, il va falloir vérifier qu’un problème d’ordre anatomique n’est pas à l’origine de l’échec de conception du bébé. On recherchera notamment toute malformation de l’utérus, des trompes…
Qui peut bénéficier d’une FIV ?
Afin de profiter de cette technique de procréation médicalement assistée, il faut être un couple hétérosexuel (marié, pacsé ou vivant en concubinage) et justifier d’au moins deux ans de vie commune.
Les couples homosexuels ne peuvent avoir recours à la FIV.
La FIV, ce parcours du combattant
Souffrir d’infertilité est vécu comme un échec entrainant parfois une mésestime de soi. C’est un véritable choc que de s’entendre dire qu’il va falloir avoir recours à la médecine pour accomplir un acte naturel perpétré depuis la nuit des temps.
Au traumatisme de l’annonce s’ajoutent les difficultés du parcours, les examens, la pression subie, le manque de compréhension de la part des proches : comment sortir intact face à tous ces obstacles ?
Il est important de se faire suivre par un spécialiste afin de pouvoir évacuer toute la rancœur et la tristesse qui entourent cette difficulté à tomber enceinte. Il faut à tout prix éviter de tomber dans la « routine sexuelle à visée procréative » : elle est anti-constructive.
Pour garder de l’optimisme et de la bonne humeur, diversifiez vos loisirs, partagez des moments privilégiés en couple et avec vos proches et tentez de ne pas vous focaliser sur votre envie de bébé.
Il faut vous libérer verbalement de ce poids pour pouvoir avancer plus sereinement.