Technique de procréation médicalement assistée, l’insémination artificielle vient lutter contre l’infertilité d’origine masculine ou féminine.
cotebebe.fr fait le point sur ce procédé.
Une technique encadrée
La loi française encadre strictement l’insémination artificielle. Ainsi, elle pourra être pratiquée uniquement sous les conditions suivantes :
- une vie commune d’au moins deux ans entre les concubins ou époux ;
- être en âge de procréer ;
- la justification médicale du recours à cette technique comme l’infertilité d’un des membres du couple (ou les deux) ; l’insémination artificielle peut être aussi envisagée dans le cas où l’un des futurs parents est porteur d’une pathologie grave qu’il ne faut surtout pas transmettre au bébé.
Une fois que les conditions sont vérifiées, le médecin élabore un planning de consultations. Il veut s’assurer que le couple est motivé mais surtout qu’il a conscience de tout ce qui entoure l’insémination artificielle.
Plus concrètement, il informe les futurs parents du procédé en lui-même : comment se passe l’insémination ? Quel est le taux de réussite ? Quels sont les risques ? etc.
Justement, que se passe-t-il lors d’une insémination artificielle ?
Le principe
C’est simple : elle a pour but d’acheminer le sperme droit dans l’utérus via un cathéter. Il s’agit de provoquer la rencontre du spermatozoïde et de l’ovule au sein des parties génitales de la future maman.
Pour qui ?
Elle s’adresse aux couples qui, après avoir tenté de procréer naturellement pendant de longs mois, voient leurs tentatives infructueuses. On dresse alors un bilan d’infertilité en examinant les deux acteurs du couple pour comprendre ce qui ne fonctionne pas.
Cette technique est efficace dans certains cas, mais pas toujours. En pratique, voici ce qui se passe…
Comment ?
Pour Madame : la première étape du programme
Avec une ovulation spontanée, le gynécologue surveille le pic hormonal qui lui est lié afin de savoir exactement quand elle a lieu.
Si l’ovulation ne se produit pas, la future maman va faire l’objet d’une stimulation ovarienne et de la surveillance étroite qui lui est associée. L’objectif étant de détecter le meilleur moment pour envoyer l’hormone gonadotrope chorionique. Celle-ci va déclencher l’ovulation et le médecin aura 36 heures pour pratiquer l’insémination artificielle.
Pour Monsieur : la seconde partie du programme
L’ovulation détectée, il faut agir vite et récolter le sperme du futur papa directement dans le laboratoire où se produira l’insémination ; ainsi, il sera préparé par les vaillants biologistes qui traqueront les spermatozoïdes les plus hardis pour maximiser les chances de réussite de l’opération « insémination ».
Si le spermogramme présente des irrégularités
Le couple peut avoir recours à un don de sperme, fourni par le CECOS ; là encore c’est une procédure encadrée qui requiert certaines conditions (don anonyme, donneur ayant au moins deux enfants…)
Une technique rapide et indolore mais sans garantie de résultat
Une fois le sperme récolté, il est injecté dans l’utérus. On demande alors à Madame de rester tranquille pendant au moins 20 minutes mais par la suite, elle peut reprendre le cours de sa vie. L’insémination étant rapide et indolore, la future maman va pouvoir repartir sereine, le cœur rempli d’espoir. Mais les résultats ne sont pas toujours à la hauteur de ses espérances. Le succès est au rendez-vous pour 50% des couples.
Autre aspect à garder en tête : à cause des stimulations ovariennes, l’insémination artificielle peut provoquer la naissance de jumeaux (dans 15% des cas) ou de triplés (dans 3% des cas).
Bon à savoir : la sécurité sociale prend en charge 1 à 6 inséminations artificielles par couple à 100 % ; pensez à adresser une demande d’entente préalable sur le sujet à votre caisse de sécurité sociale pour en bénéficier.
Source photo : Magicmaman