L’épisiotomie, une pratique de plus en plus controversée…
Pratiquée de façon quasi systématique lors des accouchements jusque dans les années 90, l’épisiotomie est loin de faire l’unanimité de nos jours.
Cette pratique ancestrale, veritable acte médical, consiste à inciser la vulve et les muscles du périnée (sur 4 à 6 cm) de façon à faciliter la sortie de bébé. Son objectif est d’éviter des déchirures trop importantes du périnée, de prévenir les prolapsus (descentes d’organes) et les incontinences d’effort.
Il semblerait, cependant, que les études cliniques menées ces dernières années ne prouvent en rien l’efficacité de l’épisiotomie et incitent plutôt à une baisse de cette pratique, qui devrait être réservée à certains types de naissances (gros bébé, présentation en siège, périnée court, utilisation des forceps, naissance multiple).
Car l’épisiotomie n’est pas sans risque : Infection, déchirure non maîtrisée et cicatrisation longue, atteinte des muscles autour des sphincters anaux et urinaires, hémorragies, douleur pendant les rapports sexuels de longs mois après l’accouchement n’en font pas une grande partie de plaisir !
Le personnel médical et les médecins se sont donc ravisés et restent prudents et ne la pratique plus de façon systèmatique. L’OMS recommande d’ailleurs que l’épisiotomie ne soit plus pratiquée que dans 20% des cas, mais en France, elle concernerait encore 50% des accouchements.
Voici quelques conseils pratiques pour se remettre d’une épisiotomie :
– procéder à uen toilette intime après chaque passage aux WC,
-se munir de gaz stérile uniquement,
-changer de garniture après chaque miction,
-sécher la cicatrice avec une lampe 40 watts à placer près du périnée pendant 15 minutes.