De tout temps, l’éducation a été basée sur des stéréotypes et la société moderne a continué de les entretenir.
Difficile de faire bouger les choses à ce sujet mais pourtant, il existe quelques principes simples permettant d’avancer dans la voie d’une éducation non sexiste.
La réflexion autour de nos automatismes comme clé
Le problème, c’est que nous héritons de nos parents les automatismes transmis par leurs propres parents. De ce fait, nous perpétuons la dynamique d’une éducation « genrée » où le sexe de l’enfant influe sur la façon dont nous le traitons.
Un exemple typique : une petite fille qui pleure se verra encouragée à exprimer son ressenti. Elle sera rarement jugée pour son attitude et pourra expliquer ses émotions.
Un jeune garçon qui pleure se verra plus volontiers coupé net dans son élan démonstratif. On lui demandera d’être fort car un garçon « ça ne pleure pas » (un stéréotype extrêmement répandu).
On comprend déjà le clivage d’attitude parentale en fonction du sexe de l’enfant. La clé d’une éducation non sexiste pourrait donc potentiellement résider en la capacité de s’adapter à l’enfant et à s’interroger sur son attitude de parent. N’est-elle pas influencée par les codes sociaux ?
Arrêter les étiquettes sur les jeux
– « Ah non, tu ne vas pas jouer à cela, c’est pour les filles ! ».
– « Mais ? Tu veux jouer au rugby ?! C’est un sport de garçon ! »
Des stéréotypes classiques. En réalité, des études ont prouvé que les enfants développent des aptitudes selon les activités spécifiques auxquelles ils se sont adonnés étant jeunes. Cela va orienter leurs capacités.
Un enfant jouant au rugby acquerra ainsi des facilités en repérage spatio-temporel ; il jouira d’un bon esprit d’équipe et d’un esprit combattif.
Les enfants s’adonnant à des loisirs plus sociaux comme jouer au restaurant avec sa dinette, s’amuser avec une poupée ou faire une partie de cartes verront toutes leurs aptitudes verbales et sociales se développer.
Aussi, pour élever fille comme garçon sans stéréotype, le mieux reste de leur proposer des activités mêlant action sur le terrain (comme une course d’orientation dans un bois, par exemple) et interaction sociale et communication (comme jouer à la marchande).
En proposant un panel de jeux plus large, les enfants verront leur estime d’eux-mêmes renforcée et ils se sentiront valorisés. Cela revient à éduquer les bambins dans le sens de leur épanouissement personnel, en fonction de leurs envies et sans tenir de la catégorisation habituelle du loisir.
Propager l’idée et l’appliquer
Les parents ne sont pas les seuls vecteurs de l’éducation. D’autres figures d’autorité influent sur les enfants comme les grands-parents, les instituteurs. Eux aussi doivent perpétuer le mouvement pour balayer les stéréotypes sexistes.
Place à une éducation où chacun s’épanouit selon son ressenti et ses envies et non selon son sexe.
Concernant les tâches domestiques, il y a encore fort à faire. Dans la majorité des cas, les femmes continuent à gérer la plus grande partie du travail de maison. Aussi, pour casser ce préjugé, il convient d’éduquer les jeunes garçons à participer aux tâches ménagères.
Un réaménagement de l’organisation familiale qui, au final, portera ses fruits. Le jeune garçon gagnera en responsabilisation mais aussi en estime de lui-même. Habitué à aider aux tâches domestiques, il reproduire plus facilement le modèle lorsqu’il sera lui-même parent !