Touchant au moins un enfant sur 100 et plus particulièrement les garçons, la dysphasie est difficile à diagnostiquer.
Elle n’entre ni dans la catégorie du trouble psychologique, ni dans celle de l’autisme, et n’induit pas de retard intellectuel.
Concrètement, il faut savoir que le cerveau est programmé de manière innée pour permettre le développement du langage de l’être humain. Chez les dysphasiques, cette programmation biologique est remise en cause, entraînant des problèmes dans la construction du langage.
Théorie de la dysphasie
La dysphasie résulte d’un dysfonctionnement au niveau de la zone cérébrale traitant les données rattachées au langage. Il faut comprendre que parler, ce n’est pas simplement aligner des mots, c’est aussi être en mesure de les combiner de manière structurée à la fois grammaticalement parlant mais aussi du point de vue du sens. Or, lorsque l’une des zones entrant en jeu pour former le langage cohérent s’est mal développée, elle remet en cause tout le processus du langage articulé : c’est la dysphasie.
Si la piste de la prédisposition génétique est privilégiée voire prouvée dans les cas de dysphasie, on pense que son origine est en fait à la fois neurobiologique et génétique. Bien souvent, la dysphasie s’accompagne de symptômes tels que des relations sociales compliquées, une difficulté à projeter des données abstraites ou encore une hyperactivité.
Un enfant atteint de ce genre de troubles présentera des difficultés à mémoriser l’information mais aussi à s’exprimer tout en étant capable de saisir parfaitement le message de son interlocuteur. Il ne trouvera pas toujours ses mots et structurera ses phrases de manière bancale et inattendue.
Enrayer la dysphasie
Une fois le diagnostic posé, il faut entamer des séances d’orthophonie sans plus attendre. Plus l’enfant atteint est diagnostiqué jeune, plus il sera facile de corriger le trouble car la plasticité du cerveau sera alors optimale. Les connexions entre les neurones s’opéreront rapidement et sans trop d’effort.
Il conviendra alors de s’assurer que l’enfant est bien touché par la dysphasie et non par un autre trouble du langage afin de mieux déterminer quelles zones sont touchées. Plus le diagnostic sera précis, meilleure sera la rééducation.
Une piste encore mal exploitée : le Makaton
Si au Royaume-Uni, le programme Makaton a fait de nombreux adeptes avec plus de 300 000 usagers outre-Manche, en France, il est sous-exploité. C’est dommage, car il combine pictogrammes, signes et parole pour aider les enfants atteints de dysphasie. Le programme prévoit même des jeux classiques comme les 7 familles ou le « Triominos » adaptés au trouble afin de rééduquer les enfants tout en les amusant.
Plus d’informations sur : http://www.makaton.fr/
Votre enfant est victime de dysphasie ? Comment la traitez-vous ? Quels conseils pourriez-vous donner aux mamans qui vive la même situation ?