Décider aujourd’hui de ne pas avoir d’enfants est très mal perçu dans notre société.
Les femmes sont jugées, jaugées, rejetées dans leur féminité et intégrité.
Les hommes quant à eux sont excusés en apparence et jugés sur des plans de maturité, de temps, de normalité. En effet un homme serait moins mature qu’une femme au même âge, un homme ne vit pas avec cette horloge biologique comme épée d’Hamoclès, un homme peut être égoïste et donc se choisir.
Une femme qui sort du cadre traditionnel du mariage avec enfants (même si les mœurs bougent j’en conviens) et qui choisit de ne pas avoir d’enfants c’est le Mal.
Le Mal incarné, comment une femme ne peut pas vouloir faire des enfants ? C’est inconcevable, et les croyances sont sacrément ancrées dans notre société actuelle.
Il est immoral de ne pas avoir envie de procréer, il est immoral de ne pas au moins faire un enfant.
Sinon, ces femmes seraient quoi ?
Je n’ose pas dire les insultes qui me viennent en écrivant cet article.
Une femme qui sort du cadre quel qu’il soit est jugée violemment.
Pourquoi ? Parce qu’apparemment la norme est de faire des enfants dans notre société avec une illusion d’optique. Celle de donner cette image parfaite qu’avec des enfants, c’est le chemin sine qua non du bonheur et d’une vie accomplie.
Il y a cette croyance, qui se base sur des siècles de dépendance et de soumission aux hommes dans une culture patriarcale. L’homme a besoin que son nom, son patrimoine ait une descendance (masculine) pour asseoir son autorité et son pouvoir sur ses terres.
Il y a une autre croyance plus ancienne : Le rôle d’une femme est de devenir mère, c’est la fonction principal et primaire de la femme : se reproduire.
Il existe tout un tas de croyances encore aujourd’hui largement répandues qui peuvent faire appel au débat, mais ici ce n’est pas le sujet.
Les règles visibles et invisibles
Nous vivons dans une société avec des règles visibles et des règles invisibles. Nous devons respecter les règles édictées par cette société, règles visibles pour le bien de la communauté au risque sinon de faire face à la justice…
En revanche, il y a des règles invisibles que l’on croit être la norme, mais qui nous limitent et nous empêchent d’Être ce que nous sommes réellement. S’affranchir de ces règles invisibles c’est être libre d’Être la personne que l’on sait au fond de soi Être.
Cependant, ces règles invisibles sont tellement ancrées dans nos têtes et nos comportements du genre humain, que s’en affranchir devient un véritable parcours du combattant. Il est très facile de se punir soi-même quand on ne rentre pas dans la case imposée pour vivre dans notre société. Aucune loi en France n’interdit à une femme et à un homme de ne pas avoir d’enfants aujourd’hui. Pourtant, les sentences sont nombreuses et vicieuses : la plus pernicieuse : la culpabilité de ne pas être comme tout le monde.
Non parce que soyons honnête, quand nous sortons du cadre, S’aimer soi est la force vitale pour vivre dans une société aux normes fermées et irrespectueuses du genre humain. Parce qu’il est très facile de culpabiliser, de s’en vouloir de ne pas faire comme tout le monde.
Il est très difficile de vivre avec ce poids de ne pas être une femme digne aux yeux de la société et des personnes qui y habitent.
Parce qu’il est très facile de subir la pression et de craquer pour rentrer dans la norme
- Le bénéfice immédiat c’est le contentement des autres et donc l’apaisement illusoire d’être à sa soi-disant place.
- Le risque c’est de ne pas être soi, c’est de ne pas pouvoir aimer cet enfant qui n’a rien demandé à personne.
- Le risque c’est de se détester tellement que cet enfant est un poids lourd à porter. Un enfant a besoin qu’on l’aime, il a besoin de se sentir véritablement en sécurité émotionnelle et affective. Ce n’est déjà pas une mince affaire quand nous désirons vraiment avoir un enfant.
- Le risque c’est d’être dangereux pour soi et pour cet enfant.
- Le risque c’est la violence émotionnelle qui peut se traduire verbalement et physiquement sur l’enfant.
- Le risque c’est la violence que l’on ressent envers soi, cette rage qui se consume parce que l’on s’est enfermée dans une cage invisible pour faire comme tout le monde.
Faire le choix d’avoir un enfant ou non, ne regarde que soi en soi. C’est un désir qui naît du cœur, pas du mental, ni des autres. Nous ne devons pas attendre la validation des autres pour vivre nos vies en toute liberté.
La seule chose que nous nous devons, c’est de nous aimer nous, au risque sinon de passer à côté de sa vie, de souffrir et de faire souffrir ceux que nous entoure.
5 avril 2017
Ce monde est bizarre! Le temps que certaines femmes dépenses leurs forces et argent pour concevoir un enfant, les autres n’en veulent pas et refusent de devenir mère.
J’ai une amie qui n’arrive pas à tomber enceinte. Chaque fois quand elle voix une femme enceinte ou un petit enfant elle pleur. C’est impossible psychologiquement! En résultat elle a eu recours à une mère porteuse en Ukraine, car elle a eu l’endométriose. Je n’imagine pas comment on peut ne pas vouloir un enfant. C’est le but de la vie!
5 avril 2017
Pour avoir vécue moi-même des soucis d’infertilités, je comprend le désemparement de votre amie. C’est une sensation si violente et déchirante que de ne pas pouvoir donner la vie, et la culpabilité qui s’y accompagne est terrible.
Cependant, cette souffrance n’est pas la faute des autres personnes (homme comme femme) qui font le choix de ne pas avoir d’enfant.
Nous n’avons pas tous la même mission de vie ici, nous n’avons pas tous le même chemin. Ce qui soit dit en passant serait ennuyeux de ne vivre qu’avec la même façon de penser et de faire.
C’est peut-être votre but et votre souhait que de devenir maman :) si vous ne l’êtes pas déjà ;) Mais ce n’est pas le but de la vie de toutes les personnes sur cette terre.
21 janvier 2022
Je pense qu’il faut être moderne et ouvert d’esprit … Et respecter le choix de chacun, que ceux qui ont des enfants s’en occupent bien c’est leur soucis qu’ils laissent les autres tranquille .