Un défi collectif pour la santé de nos enfants
Tenter d’améliorer durablement la qualité de vie de nos enfants implique notre engagement de parents mais également celui de nos écoles et de nos dirigeants. C’est un véritable défi collectif que nous devons relever avant qu’il ne soit trop tard.
Un environnement familial sain
En tant que parents nous devons créer un environnement sécurisant et propice au développement d’un corps sain dans un esprit sain. Les méthodes éducatives ont d’ailleurs fortement évolué dans ce sens au cours de ces dernières années. Ainsi, l’éducation bienveillante et la parentalité positive permettent aujourd’hui d’établir des rapports de confiance entre les générations et de booster l’estime de soi chez l’enfant. Deux éléments essentiels qui participent à l’amélioration du bien-être et de la santé de nos enfants sur le plan physique et psychologique.
L’allaitement, le maternage et les stimulations sensorielles font également partie des bonnes pratiques à mettre en place au sein du cocon familial, comme le rappelait Etienne Franca, directrice de la communication du mouvement Evey Woman, Every Child. En effet, l’OMS, préconise un allaitement exclusif au cours des 6 premiers mois de vie du bébé et une nutrition mixte jusqu’à ses deux ans. Mais la bonne durée, comme le précise Etienne, reste celle qui convient au bébé mais également à la maman, qu’elle soit de 15 jours ou de 24 mois ! Ainsi, si les circonstances vous le permettent, n’hésitez pas à allaiter. Selon certaines études, ses bienfaits porteraient même sur le QI de votre enfant :-).
Une école et des éducateurs engagés
Si la mission première de l’école est d’instruire, elle ne doit pas se limiter au seul apprentissage des chiffres et des lettres. En effet, les éducateurs de tout type devraient apprendre aux plus jeunes à respecter et à entretenir leur capital santé.
Certes, certains programmes scolaires intègrent des modules dédiés à la nutrition saine et à la pratique régulière d’une activité sportive. Mais peu d’entre eux font de la prévention contre l’alcoolisme et le tabagisme une priorité. Quant aux problématiques liées à la gestion du stress ou de la qualité du sommeil, elles ne sont quasiment jamais abordées.
Ainsi, seuls 18% des parents à l’échelle mondiale considèrent que le système éducatif remplit son rôle vis-à-vis de la santé de nos enfants, selon l’étude menée par The Economist Intelligence Unit.
Des dirigeants et des pouvoirs publics créatifs
Si certaines campagnes de sensibilisation prennent le relais de l’école, peu d’entre elles sont efficaces sur le long terme.
Comment toucher les jeunes et les inciter à mettre en place de bonnes pratiques ? En proposant une approche ludique et concrète ! Plusieurs pistes intéressantes ont d’ailleurs été proposées par les participants à la conférence « 100 healthy years » :
- Bannir les attitudes stigmatisantes ou excluantes : envisager la pratique d’un sport comme un véritable moment de partage et de convivialité et non plus sous un angle exclusivement compétitif, afin attirer un maximum de participants.
- Remplacer les discours par la pratique : créer un potager collectif plutôt que d’asséner de longues théories sur la nécessité de manger des légumes.
- Donner la parole aux idoles des jeunes : le message d’un influenceur sur Instagram aura bien plus d’impact auprès des jeunes que n’importe quelle campagne classique contre le tabagisme et l’alcoolisme.
En effet, améliorer durablement la santé de nos enfants nécessite quelques efforts de notre part en tant qu’adultes et membres d’une vaste communauté mondiale : s’intéresser à eux, apprivoiser leurs codes et apprendre à communiquer avec eux.
Ce débat multi-culturel et sans langue de bois était néanmoins porteur d’un message profondément positif : nous pouvons parvenir COLLECTIVEMENT à améliorer la santé de nos enfants pour les 100 prochaines années.
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