L’allongement du congé paternité : un pas de plus vers la parité homme-femme
Le congé paternité, qui est actuellement de 11 jours, pourrait passer à deux ou 3 mois… et devenir obligatoire ! Le 8 Mars dernier (journée de la femme), cette proposition de Laurence Parisot a retenu l’attention de Xavier Bertrand, ministre du travail, qui s’est montré à priori favorable à une telle réforme. Le papa serait donc contraint tout comme la maman de mettre sa carrière en suspens à l’arrivée de bébé…
Le but est évidemment de faire en sorte que les pères passent plus de temps avec leur bébé, qu’ils établissent un lien fort dès la naissance et qu’il trouvent leur place plus rapidement, mais il y a un autre enjeux de taille : lutter contre la discrimination des femmes sur le marché du travail et rétablir un regard plus égalitaire sur les jeunes parents.
L’allongement du congé paternité permettrait effectivement à l’employeur de ne pas systématiquement anticiper les absences potentielles qu’une femme est susceptible de générer lors d’une grossesse. Ainsi, la parentalité n’incomberait pas toujours aux femmes dans l’esprit de l’entreprise.
Même si beaucoup d’hommes considèrent encore que prendre leur congé paternité peut les pénaliser au travail (surtout à un niveau de poste élevé), plus de deux tiers d’entre eux prennent volontiers les 11 jours qui leur sont actuellement accordés… Certaines grandes entreprises ont d’ailleurs d’ors et déjà intégré cette évolution des moeurs et encouragent les papas à assumer pleinement leur parentalité par des actions concrètes: ainsi Danone propose aux futurs pères d’échanger leur 13ème mois contre 22 jours de congés supplémentaires.