Redoutant l’hyper-médicalisation et désireuses de vivre leur accouchement en toute liberté, certaines femmes optent pour l’accouchement naturel (dit « physiologique »).
cotebebe.fr a rencontré l’une d’entre elles, Chloé Raffray qui, accompagnée de sa sage-femme Paloma Chaumette également interviewée, a décidé de se faire confiance et de se laisser guider par ses propres sensations pour accueillir son 1er enfant, à la rentrée 2016.
L’accouchement naturel : Késako ?
« Mon but n’est pas de faire ou de ne pas faire des accouchements sous péridurale mais d’aider les couples à vivre pleinement le bonheur du moment unique qu’est la naissance de leur enfant ».
(Paloma Chaumette)
« Pour moi, un accouchement naturel c’est un accouchement le moins médicalisé possible : sans péridurale, sans déclenchement à l’ocytocine (1) de synthèse; mais aussi idéalement sans utilisation d’instruments. », explique Chloé Raffray. Une définition brève et efficace partagée par Paloma Chaumette, qui ajoute qu’« Une mère est capable de faire naître son bébé à son rythme et à sa manière, en faisant confiance à son instinct et à son intuition ». Mais que l’on se rassure, « naturel », ne rime pas avec « individuel » ! Et si la maman reste seul guide de l’événement, c’est toujours sous le contrôle bienveillant de la sage-femme dont les méthodes naturelles répondent aux besoins de douceur, d’intimité et de naturel des jeunes parents, « Acteurs principaux de l’accouchement », comme le rappelle Paloma Chaumette dont la mission principale est « D’accompagner la femme pour qu’elle puisse vivre positivement ce qui doit être vécu et que ce soit un enrichissement. Mon rôle est de surveiller que cela va dans le bon sens et de donner un coup de pouce quand cela est nécessaire ».
L’accouchement naturel : une décision personnelle pour une relation de confiance …
« Les patientes savent que ce qui leur est promis n’est pas l’accouchement sans douleur »
(Paloma Chaumette)
« L’un des aspects que je redoutais fortement était d’être dans une salle, entourée d’inconnus, ouverte aux quatre vents et où tout le monde (médecins, internes, anesthésiste…) se permet d’aller et venir sans m’en aviser. C’est l’une des violences faites aux femmes au moment de l’accouchement et vous pouvez faire en sorte que ça ne vous arrive pas ! »
(Chloé Raffray)
Choisir d’accoucher naturellement « Est une vraie démarche. Les femmes qui s’adressent à moi recherchent quelque chose de particulier. Elles ne se confient pas à l’hôpital, qui est un choix plus spontané. Elles ont déjà une idée mais ne savent pas comment cela va se passer, ni comment elles vont réagir », témoigne Paloma Chaumette. Et véridique, ce n’est qu’après une longue réflexion que Chloé Raffray prend contact avec sa sage-femme : « L’idée d’un accouchement naturel m’a d’abord paru logique pendant mes études d’ostéopathie, en parlant avec des patientes, en comprenant l’anatomie lombaire et pelvienne. Puis mon choix s’est affermi au fil de mes lectures, en entendant parler de diverses violences obstétricales et en discutant avec des sages-femmes, les spécialistes de l’accouchement physiologique ». Le choix de l’accompagnateur quant à lui, n’est pas non plus anodin. Si la jeune maman se confie à Paloma Chaumette c’est certes qu’elle lui a été recommandée par une collègue ostéopathe, mais aussi parce que la sage-femme est une spécialiste de l’accompagnement global : « Lors d’un accompagnement global, c’est la même sage-femme qui vous suit pendant toute la grossesse et, phénomène assez rare, c’est aussi elle qui est présente lors de votre accouchement. La sage-femme suit donc l’épopée de A à Z ce qui permet de créer une vraie relation de confiance au fil des 9 mois, et de ne pas recevoir trop d’avis contradictoires ! ».